Un film qui vous booste l’humeur !

Peut-être RGB, ne vous dit rien. Ce sont les initiales de Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour Suprême des États-Unis depuis 1993. Deux femmes Betsy West et Julie Cohen ont décidé de réaliser un documentaire sur cette femme qui par sa ténacité a secoué l’Etablishment américain.

Ce film tout sobrement intitulé RGB retrace la vie de cette femme qui sous ses airs sages et réservés, a déplacé des montagnes grâce à son travail et son intelligence

Au moment où la Cour Suprême des Etats-Unis est en train de devenir un bastion conservateur, RBG est un film indispensable à voir.

En 1956, elle fait partie de la première promotion de droit d’Harvard accueillant des femmes. Elles sont 9 pour 500 hommes. Ses études terminées, à l’université Columbia de New York, elle est refusée dans tous les cabinets d’avocats de New York sous prétexte qu’elle est une femme, ce bien qu’elle soit première de sa classe.

Mais Ruth Bader Ginsburg n’est pas du genre à baisser les bras. Elle sera professeure de droit aux universités de Columbia et de Rutger. Elle fonde en 1970 une revue spécifiquement dédiée aux droits des femmes et à la législation qui les entoure.

Consciente que son sexe est victime de discrimination, elle va tout tenter pour faire changer la loi via la jurisprudence. Sa première affaire sera celle d’une employée de l’armée américaine n’ayant pas la même pension de logement que ses collègues masculins alors qu’elle effectue strictement le même travail. Ruth Bader Ginsburg reprend l’affaire pour la plaider devant la Cour Suprême et y gagne son premier combat en 1973.

S’en suivent d’autres batailles menées avec succès devant la Cour Suprême et une nomination à la cour d’appel de Washington dans les années 1980 où elle brille par ses verdicts. Ses anciens collègues témoignent avec humour dans le documentaire.

L’ancien président Bill Clinton raconte qu’il ne lui a pas fallu plus de cinq minutes d’entretien avec Ruth Bader Ginsburg pour être sûr qu’elle serait sa candidate au poste de juge à la Cour Suprême en 1993. Depuis lors, elle est juge dans cette institution qui est la plus haute juridiction des États-Unis.

Ruth Bader Ginsburg est aujourd’hui devenue une icône pour la jeunesse progressiste américaine de l’ère « Trumpienne ».

Dans ce documentaire on découvre également la figure touchante de Marty, « le mari de ». Il lui laissera sa liberté à une époque où ses congénères œuvraient pour garder leur femme au foyer. Il sera pour elle, un soutien sans faille. Preuve (si certaines ou certains ne le savaient pas encore), que les hommes peuvent être féministes et alliées des femmes.

Si vous cherchez une bonne dose d’inspiration, courrez voir le film RBG. On en ressort avec la certitude que même avec un chemin semé d’embûches et d’obstacles, à force de travail et de forte volonté, on change le monde.

Marguerite Nebelsztein