Georgette Sand à l’Élysée

 

1er aout 2018, Paris. Georgette Sand, reine du lobbying, souffle un vent frais dans les institutions endormies par la chaleur estivale, et était reçue à l’Élysée pour proposer des leviers améliorant la visibilité des femmes dans l’espace public (rues, manuels scolaires, médias, etc).

Le travail de Georgette Sand auprès des institutions vise à utiliser tous les leviers possibles afin d’améliorer la représentation des femmes dans l’espace public. Son objectif : que les femmes soient visibles partout, dans leur diversité, qu’elles ne soient ni minimisées, ni violentées, ni oubliées. Cela passe par des demandes auprès de l’Assemblée Nationale (Commission droits des femmes, Commission financière)

 

RECOMMANDATIONS GEORGETTE

Dans le cadre de son travail de lobbying auprès des élus (Présidence de la République, ministres, conseiller.e.s ministériels, député.e.s, professeur.e.s responsables de l’écriture des manuels scolaires, mairies, etc.), Georgette Sand demande :

 

  1. La révision des programmes scolaires, du primaire au secondaire pour atteindre aux moins 50 % de personnages féminins cités et ce dans toutes les matières

 

Objectif : que chaque élève sortant du secondaire puisse citer plusieurs femmes scientifiques, résistant.e.s, écrivain.e.s, révolutionnaires, artistes….


Georgette demande que figurent, a minima :

Femmes de pouvoir : Hatchepsout (pharaonne), Brunehaut (reine mérovingienne), Aliénor d’Aquitaine (reine de France, sans diffuser la légende noire)

Militantes : Olympe de Gouges (militante anti esclavage et féministe), Hubertine Auclert (suffragette française), Rosa Parks (antiségrégation), Paulette Nardal (aux côtés de Senghor et Césaire), Elisabeth Eidenbenz (a sauvé 600 enfants pendant la Seconde Guerre mondiale)

Résistantes : Berty Albrecht, Cécile Rol-Tanguy, Joséphine Baker

Artistes : Sappho (poétesse), Camille Claudel (sculptrice), Elisabeth Vigée Le Brun, Marie Laurencin et Hilma Af Klint (peintresses), Clara Schumann, Fanny Mendelssohn, Hélène de Montgeroult, Alma Mahler ou Nannerl Mozart (les compositrices ont existé à toutes les époques), Alice Guy-Blaché (réalisatrice, “la femme aux 1000 films”, Dora Maar et Vivian Maier (photographes)

Scientifiques : Hypatie (a découvert la forme elliptique du système solaire 10 siècles avant Galilée), Rosalind Franklin (a pris le 1er cliché de l’ADN mais les manuels citent toujours les voleurs de sa découverte), Marthe Gautier (a découvert l’existence du chromosome 21), Hedy Lamarr (a inventé le wifi), les calculatrices de la NASA Katherine Johnson, Mary Jackson, Dorothy Vaughan,  Ada Lovelace (a créé le premier algorithme interprétable par une machine), Sabina Spielrein (pionnière de la psychanalyse)

Intellectuelles : Germaine de Staël (femme de lettres crainte de Napoléon), George Sand (écrivaine engagée, il n’y a pas que Hugo), Christine de Pizan (toujours pas modernisée en français moderne)

Révolutionnaires : Rosa Luxemburg (militante socialiste et communiste, théoricienne marxiste) et Petra Herrera

Aventurières : Valentina Terechkova (première femme dans l’espace), Alexandra David-Néel (orientaliste)


2. 50% de femmes au programme du bac littéraire : Simone de Beauvoir, George Sand, Virginia Woolf, Madame de Lafayette, Annie Ernaux, Jane Austen, Nathalie Sarraute, Françoise Sagan, Marguerite Duras, Marguerite Yourcenar, Colette…

3. Equiper les CDI avec Ni vues ni connues et d’autres ouvrages similaires Des ateliers dédiés à la lutte contre les stéréotypes de la maternelle à l’université

4. Diversifier les modèles de femmes citées dans les manuels scolaires en évitant une lecture binaire : Pénélope dans l’Odyssée de Homère qui attend sagement son mari en cousant sa tapisserie // Légendes noires des reines assoiffées de pouvoir

5. Etudier des textes qui traitent des rapports sociaux entre les hommes et les femmes : Simone de Beauvoir, Condorcet, Olympe de Gouges.

6. Nommer chaque nouveau lieu de l’espace public ayant besoin d’après une femme (stations de la future ligne 14, parc, etc.)

En lien avec le ministère de la culture :

  1. Introduire l’obligation dans les musées nationaux de la parité dans le choix des artistes
  2. Soumettre les subventions publiques ou marchés publics et toute activité subventionnée par de l’argent public à une obligation de parité
  3. Instaurer des quotas pour les programmations d’artistes, d’oeuvres afin d’obtenir la parité (en festivals, concerts, théâtre, cinéma, les femmes sont sous-représentées dans le domaine culturel

Lobbying et suivi de projet par : Rachel Wadoux, Camille Aspar, Ophélie Latil

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